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Le paysage ne se limite pas aux données visuelles du monde qui nous entoure.

Il ne peut se réduire à une pure morphologie de l’environnement.

Aujourd’hui, les systèmes organisationnels du paysage ne sont plus liés à des sols,

à des textures, à des matières, mais à des “graphes mentaux”, de telle sorte que le paysage “appartient davantage à l’ordre du mental que du physique”.

Le paysage n’est pas seulement le “miroir de l’âme”, il renvoie à la réalité.   

 

Ma recherche a pour objet la définition des éléments constitutifs du paysage,

à l’aide d’un outil privilégié et particulièrement adapté, la photographie,

à la fois moyen d’expression et d’observation.

Mon travail s’inscrit donc dans une perspective critique,

considère le monde d’aujourd’hui comme la résultante de multiples activités humaines

qui des plus humbles aux plus spectaculaires, aménagent, transforment , refigurent l’espace.

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Le paysage est impliqué dans la vie sociale (et réciproquement),

il est conditionné en permanence par les rapports sociaux.

En somme, le paysage est une entité relative et dynamique,

où nature et société, regard et environnement sont en constante interaction.

Il va de soi que notre environnement paysager (urbain, rural, industriel, touristique, etc.)

est réactualisé constamment par des acteurs socio-économiques

(paysagistes, urbanistes, pouvoirs publics, etc.) qui déplacent de leur contexte

les fonctions perceptives traditionnelles du paysage en une nouvelle lecture composite.

L’aménagement du territoire n’obéit plus au seul critère classique de l’esthétique.

 

Le paysagiste contemporain devient l’homme à tout faire qui orchestre

la disparition de son objet, le paysage, vers une réorganisation des éléments

de plus en plus éloignés de son domaine premier.

C’est ainsi que l’écologie et sa forme politico-sociale

se substituent au paysage comme dernière limite enveloppante.

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André Forestier

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